dimanche 10 juillet 2016

Charlemagne (Rédaction)



Rédaction  (janv 2015 – 5ème)


 Sujet : Roland a sonné le cor, mais Ganelon insiste auprès de Charlemagne pour que celui-ci n'intervienne pas. Le cor sonnant de manière appuyée, Charlemagne s'inquiète et fini par partir à toute vitesse pour aider Roland à vaincre les musulmans qu'ils affrontent depuis de nombreuses années. Écrivez l'arrivée de Charlemagne et la suite des évènements.


Charlemagne et son armée arrivent à toute vitesse, plus vite que le vent ils passent les ponts, ils traversent les forêts, les fleuves, les plaines, les lacs. Enfin, ils arrivent sur le lieu du combat. Le spectacle est effrayant, l’armée se tait, plus aucun bruit sauf celui du vent. Morts et désolation s’étalent devant eux telles un grand cri silencieux. Plus rien, il ne reste plus rien de l’arrière-garde, personne n’a survécu, ni les chevaliers, ni les chevaux, ni les palefreniers. Dans tous ces corps inanimés ne se trouvent aucun sarrasin.
Charlemagne était désespéré, ô comme notre Empereur semblait triste devant ce massacre, lui, le Grand des Grands n’avait rien pu faire. On le voyait chercher à travers ces corps sans vie celui qu’il aimait du plus profond de son être, celui qui faisait partie de son auguste famille. Mais Roland était invisible. Notre armée traversait le champ de bataille, enfin, Charlemagne prit la parole :
« Tous ces hommes sont morts dignement, au combat, en fiers chevaliers. Nous avons le devoir de les mettre en bière et de les ramener en Douce France pour qu’ils puissent être enterrés honorablement ».
Ayant ainsi prononcé ces paroles, Charles le Grand partit vers l’orée du bois se recueillir. Nous le vîmes s’approcher d’un grand pin fièrement dressé vers le ciel.
Charles aperçut le corps vidé de vie de Roland, son neveu, pris soudain d’une colère froide il repensa aux paroles du Duc de Nîmes, comprenant soudain le rôle de Ganelon dans la mort de l’arrière-garde, il se dirigea à grands pas vers celui-ci :
« Ô toi, vil traître, tu as passé un pacte avec le démon Mahomet, tu ne mérites pas le nom de chevalier ! Par ta faute sont mort des milliers de personne, mon propre neveu y a perdu la vie ! Jamais tu n’iras au Paradis ! Tu périras du fer de Joyeuse qui elle ne me trahira jamais ! Meurs ! »
Et ainsi Charles le Grand affronta Ganelon le Traître. Charlemagne sort Joyeuse, crie, pique son cheval, le lance au galop et fonce sur Ganelon.
Les épées s’entrechoquent, se cognent, se fêlent, mais la belle Joyeuse est plus solide que celle de Ganelon qui bientôt se brise.
L’Empereur semble briller sous le soleil couchant et soudain il abat le dernier coup sur le côté de Ganelon, celui-ci roule à terre en gémissant. Au lieu de l’achever, Charles préfère le laisser agonisant. Il prend la parole :
« Je te laisse ici, sur cette terre païenne, au sol rougi par le sang de mon arrière-garde. La blessure que je t’ai infligée te fera longtemps souffrir avant la mort. La sens-tu déjà qui te pénètre ? C’est ainsi que meurent les traîtres. Adieu, faux frère ! »
Nous avions fini de ramasser les corps. Charles le Bel nous demanda de partir. Nous rentrions vers la Douce France.
Ganelon, une fois seul, fit pénitence :
« Ô pauvre de moi, rongé par la jalousie envers Roland, je me suis moi-même tué. Ô mon Dieu, pardonnez-moi, la mesquinerie est profonde. Voyez, je bats ma coulpe, je suis honni, absolvez-moi ! »
Mais Dieu sent qu’au fond de son cœur, la noirceur est encore bien présente.
Et Ganelon n’accédera jamais au Paradis.

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